La pyrale du buis
La pyrale, parasite du buis
La Pyrale du Buis (Cydalima perspectalis) est un papillon originaire d'Asie orientale, qui a été introduit en France en 2008 par le commerce de buis ornementaux. Sa progression a été rapide, puisqu'il est aujourd'hui présent dans 70 départements, et notamment dans la totalité de ceux de notre région (surtout : Savoie, Ain, Isère, Drôme, Ardèche).
Les chenilles consomment le feuillage, ce qui provoque des défoliations importantes, parfois totales, des arbustes. Les dégâts sont visibles dans les parcs et jardins, mais aussi en forêt où les buis sont constitutifs du sous-étage forestier des massifs calcaires. Il s'ensuit une perte de vitalité des arbustes atteints, mais aussi un impact sur les arbres de l'étage dominant par modification de l'ambiance forestière, et un accroissement du risque incendie.
En revanche, il n'y a pas d'impact sur la santé publique, car les chenilles ne sont pas urticantes (contrairement à la processionnaire du pin).
Cet organisme nuisible n'est pas réglementé. Il fait l'objet d'un suivi en zone non agricole dans le cadre du Bulletin de Surveillance de Végétal, et en forêt par le Département de la Santé des forêts : Voir les publications à ce sujet sur le site internet de la DRAAF : Information santé des forêts : la pyrale du buis et le Bulletin de santé du végétal en zone non agricole.
La lutte est possible à l'arbuste isolé ou sur de petits espaces (enlever les chenilles à la main ou à l'aspirateur, protéger les arbustes avec un filet insect-proof, utilisation d'une entomotoxine, etc.)
Elle est inenvisageable en forêt, tant sur le plan technique, qu'économique et environnemental.
Un programme de recherche intitulé «Save Buxus» est engagé par Plantes & Cité et l'INRA d'Avignon, avec l'appui de nombreux partenaires (dont le MAAF). Il a pour objet la mise au point de solutions de biocontrôle telles que l'utilisation d'agents entomopathogènes, le piègeage phéromonal, l'utilisation de parasitoïdes oophages (= micro-guêpe qui s'attaque aux œufs de la Pyrale, cette dernière solution semblant assez prometteuse).